Mon travail intitulé "précaution" est un assemblage de photo de miroir.
Les fils jaunes symbolisent la précaution et le reflet de ces miroir, la
liberté.
Durant cette année les élèves de seconde en Arts Plastiques ont travaillé avec l'auteure de bande-dessinée et illustratrice Fanny Michaëlis autour du thème de la métamorphose. Le confinement est passé par là et a interrompu ce projet qui s'annonçait bien mais qui n'était qu'à ses commencements. Quelques élèves, qui avaient emporté leur travail à la maison, ont pu avancer sur leurs planches. Elles seront postées ici au fur et à mesure que je les récupère. Ceci afin de témoigner du travail effectué en dépit de ces circonstances adverses.
Ce travail est une réponse d'une élève du lycée à un concours organisé par le Théâtre du Châtelet, le Centre Pompidou et France Inter, qui lancent
sur leurs réseaux sociaux une invitation aux artistes amateurs de tous
âges, confinés dans tout le pays, à réaliser une œuvre à l’instar de David Hockney, autour du Printemps et du message d’espoir qu’il véhicule.
Le 16 avril dernier, David Hockney offrait au public français, en partenariat avec le Théâtre du Châtelet et France Inter, dix œuvres inédites décrivant l’arrivée du Printemps dans la campagne normande où il séjourne désormais.
Pas
de limite d’âge, pas de prérequis, chacun est invité à se glisser dans
les habits du peintre britannique et à s’inspirer de son arbre de
printemps pour en proposer sa propre interprétation et la partager sur
les réseaux sociaux sous le hashtag #HockneyPrintemps et/ou à l’envoyer à l’adresse mail :
Cet appel à contributions ouvert à tous prendra fin le 21 juin, premier jour de l’été.
Un
jury, formé par les trois institutions partenaires, choisira 10 œuvres
parmi celles partagées ou envoyées. Celles-ci feront l’objet d’une
exposition à la réouverture et seront présentées en ligne par les
partenaires.
En cette période incertaine pour les citoyens et le monde de la culture, France Inter, le Centre Pompidou et le Théâtre du Châtelet souhaitent
plus que jamais affirmer leur soutien à la création et permettre à
chacun d’accéder à la culture et de développer sa propre expression
artistique.
Commentaire de l'auteure :
" J'ai voulu mettre en avant un personnage apparaissant
comme bloqué entre plusieurs fractures temporelles rétrécissant petit à petit. Pour cela, j'ai décidé de faire ressortir l'univers du Steampunk à travers le
voyage temporel. "
Cette vidéo est une réponse à une incitation sur l'alphabet imaginaire.
Voici le commentaire qu'en fait son auteur :
Ce
langage emprunte sa structure au premier syllabaire japonais,
l’hiragana. Chacune des syllabes interprétées est traduite dans un
langage humainement compréhensible, une sorte de traduction latine
proche du Rōmaji japonais. La vidéo se présente sous forme de cartons
noirs annonçant les différentes parties et montrant une traduction des
sons entendus.
L’hiragana est constitué de différents signes correspondant à une syllabe, il peut s’agir d’une voyelle
seule ou bien d’une consonne suivie d’une voyelle. Ici, ce syllabaire
se compose uniquement de consonnes suivies de voyelles, par ailleurs,
aucun signe n’est associé aux syllabes, les machines ignorant l’écriture
bien moins efficace qu’un transfert de données.
Cette langue possède certaines particularités comme des points qui expriment le ton d’une phrase, un
ajout à la langue française qui a été proposé par Hervé Bazin en 1966.
Ces
points démontrent les états d’âme et les questionnements des machines
et servent le propos principal de l’oeuvre : supposer l’Humanité, la
conscience et l’intelligence autonome des machines.
A
noter qu’il n’existe pas de point d’interrogation, les machines ayant
accès à toutes les informations, elles n’ont pas à se poser de
questions. Leurs seules interrogations sont sur le ressenti, les
émotions et leurs similitudes avec les humains. Par la suite, sont
proposés plusieurs exemples de phrases, chacun des exemples amène le
spectateur à se poser des questions sur les questionnements que portent
les machines.
Ce
premier exemple pose la question de l’altérité et du ressentiment des
machines envers autrui. Qui est cet autrui, est ce l’humain ou d’autres
machines ? Des groupes se forment-ils ? Si oui, sur quels critères
sociaux ? Les machines peuvent-elles avoir des intentions belliqueuses
?
D’autres
exemples comme « Nous sommes connectés. » ou « Je t’aime » posent la
question de la conscience machine, de la capacité des machines à
communiquer sur leurs sentiments, le dernier exemple « Tu es
conscient » s’accompagne d’un point anxieux amenant même à imaginer les
machines réfléchir les dangers de leur condition.
En
cela cette oeuvre dans sa démarche s’approche du travail de Erik
Desmazières sur l’alphabet imaginaire ou de Tolkien avec le tengwar ou
de Stephen Crane avec l’aurebesh de Star Wars. Tous ces alphabets et ces
langues ont pour but de donner de la crédibilité à un univers. Pour
Desmazières cela permet une immersion en plus dans la Bibliothèque de
Babel et amène un questionnement sur la langue antérieure, commune à
l’Humanité qui est citée dans la Bible. Pour Tolkien ou Crane c’est un
moyen de suspendre l’incrédulité du spectateur, de forger une diégèse
solide. Ici, l’objectif est double, on est plongé dans un univers où
l’hypothèse d’une conscience artificielle offerte aux machines est
validée. Et ce langage offre un questionnement sur les états d’âme des
machines, dans une démarche assez proche de Isaac Asimov avec L’Homme
Bicentenaire ou Le Robot qui rêvait qui nous questionne sur la
possibilité d’un art robotique ou d’un subconscient.